Power Rankings

Les PCP reprennent la saison hivernale là où ils l’ont laissée : tout en haut du classement. Champions de la saison d’été 2025, ils ont dominé leurs adversaires avec un mélange rare d’efficacité offensive et de rigueur défensive. Et malgré une intersaison marquée par une perte majeure, le noyau de l’équipe demeure intact, et affamé.

Le départ d’Antoine Marcoux, MVP en titre, représente un vide difficile à combler. Ses 61 passes de touchés et 2530 verges aériennes avaient fait de lui le moteur offensif le plus productif de la ligue. Mais les PCP ne repartent pas de zéro : Xavier Houle, son remplaçant de luxe lors des séries éliminatoires, a déjà prouvé qu’il pouvait mener cette équipe à la victoire. C’est lui qui avait pris le relais en playoffs, mené l’offensive avec calme, et soulevé le trophée à la fin. Cette fois, il a les clés de l’attaque dès la semaine 1.

L’arsenal autour de lui reste redoutable. Benjamin Nolette revient après une saison de 26 touchés en 12 matchs, un ratio d’élite, symbole d’un receveur impossible à contenir dans la red zone. Avec son explosivité et son lien déjà établi avec Houle, PCP garde une menace verticale constante, peu importe le quart derrière le centre.

Mais ce qui distingue vraiment PCP, c’est sa défense. L’été dernier, l’unité n’a concédé qu’une moyenne de 17 points par rencontre, meilleure marque de la ligue. Michael Petit agit comme le cœur de cette défense, une véritable machine à plaqués (33 deflags, 5e dans la ligue). Derrière lui, Cédric Mayrand rôde comme un faucon, deuxième au classement des interceptions avec 8 en 11 matchs. Ensemble, ils forment une base défensive disciplinée, capable de transformer une simple erreur adverse en points rapides.

Les Dirty Birds reviennent avec un seul objectif en tête : finir ce qu’ils ont commencé. Après une défaite crève-cœur en finale contre PCP, la troupe de Félix Turgeon aborde la saison hivernale avec le goût amer d’un titre échappé… et la conviction que cette fois, rien ne leur échappera.

L’effectif reste pratiquement inchangé, un signe de stabilité rare dans la ligue, à l’exception notable de Joël Therrien, pilier des deux côtés du ballon. Therrien avait inscrit 6 touchés et 6 interceptions (3e dans la ligue, dont une retournée pour un majeur). Son absence laisse un vide, mais elle ouvre aussi la porte à d’autres meneurs de se manifester.

Sous le centre, Félix Turgeon reprend les commandes d’une attaque explosive. Auteur de 1711 verges et 33 passes de touchés en 9 matchs, Turgeon a prouvé qu’il pouvait rivaliser avec n’importe quel quart du circuit. Son jeu rapide et son flair pour les gros gains font de lui un cauchemar à défendre, surtout avec les retours de ses deux cibles fétiches : Émile Poisson et Gabriel Largie.

Défensivement, la perte combinée de Therrien (safety) et de Christophe Mailhot, leur cornerback no 1, aurait pu faire chuter le niveau. Mais le noyau défensif reste solide et expérimenté. Cédric Déry, véritable mur humain, revient fort après avoir mené la ligue avec 67 deflags, tandis que Alex Gagnon (Top 2 en passes rabattues, 10 au total) s’impose comme un verrou sur les lignes extérieures. Collectivement, la défense des Dirty Birds avait terminé 3e en points accordés par match (19), un chiffre qui témoigne d’une discipline tactique et d’une excellente communication.

Les Dirty Birds ont l’expérience, le talent et la mémoire d’une défaite encore fraîche. L’équipe n’a pas besoin de motivation externe : la finale perdue l’été dernier est encore dans chaque huddle, dans chaque regard. Si la défense parvient à combler les départs et que Turgeon retrouve rapidement sa magie aérienne, les PCP pourraient bien sentir le souffle des oiseaux de proie sur leur nuque dès la semaine 1.

Ne vous laissez pas tromper par le nom : Maison de Retraite n’a rien d’une équipe en fin de parcours. Nouvelle formation cette saison, elle regroupe plusieurs visages familiers de la ligue, des vétérans aguerris qui connaissent les rouages du flag et qui n’ont rien perdu de leur mordant.

Le quart-arrière Yannick Germain apporte une expérience et une vision de jeu qui font toute la différence. Habitué des grands matchs, il saura diriger son escouade avec calme et précision. Autour de lui, il pourra compter sur deux receveurs d’impact : Thomas Raymond et Patrick Desruisseaux, capables de transformer une courte passe en long gain à tout moment.

Mais c’est en défense que cette équipe attire vraiment l’attention. Les frères Jérémy et Samuel reviennent après une saison estivale combinée de 9 interceptions, le tout accompagné d’une note défensive moyenne de 84. Leur compréhension du jeu et leur communication font d’eux une paire redoutable. À cela s’ajoute l’arrivée de Jordan Paradis, un véritableball hawkdont le flair pour le ballon change la donne dans les airs.

Avec autant d’expérience et de stabilité à tous les niveaux, Maison de Retraite a tous les outils pour créer la surprise dès sa première saison. Si Germain et ses receveurs trouvent leur rythme tôt, cette équipe pourrait rapidement s’imposer comme une menace sérieuse pour le top 2.

Les Suisses Aguerris sont, comme leur nom l’indique, une équipe disciplinée, méthodique et difficile à ébranler. Nouvelle dans la ligue, oui, mais certainement pas inexpérimentée. Cette formation rassemble des joueurs qui ont déjà roulé leur bosse dans le flag, et leur approche structurée du jeu risque d’en frustrer plus d’un.

Le recrutement du quart-arrière Joël Therrien (ancien Dirty Birds) change immédiatement la donne. Auteur d’une note de 85 l’été dernier, Therrien connaît les défenses adverses et sait gérer le tempo d’un match. Sa précision et son leadership seront essentiels pour guider un alignement offensif encore en construction.

La vraie force de cette équipe pourrait toutefois venir de sa défense. Avec des noms comme Christopher Kramer, William Benoit et Frédérick Gagné, les Suisses ont les éléments pour bâtir un mur défensif solide, capable de freiner même les attaques les plus explosives. Ils risquent de ne pas accumuler les feux d’artifice offensifs, mais leur discipline et leur QI football pourraient leur donner le petit avantage, ce fameuxedge,dans les matchs serrés.

Il leur faudra un peu de temps pour huiler la machine, mais s’ils s’installent dans leur identité défensive, les Suisses Aguerris pourraient être l’équipe la plus frustrante à affronter de toute la saison.

L’intersaison n’a pas été de tout repos pour Flag McQueen. Après une impressionnante 3e place l’été dernier, l’équipe amorce un nouveau cycle cet hiver, et cela se reflète dans leur position au classement. Le cœur du roster a complètement changé : un seul joueur revient, le capitaine Nolan Rivard-Pichette. Véritable pilier défensif, il avait brillé avec 4 interceptions et une note défensive globale de 84, un modèle de constance et de leadership.

Autour de lui, place à la nouveauté : un groupe composé principalement de joueurs issus du football collégial. Le talent brut est indéniable, la vitesse est là, mais l’expérience du flag, ce jeu de lecture, de communication et de synchronisation, reste à bâtir.

Cette reconstruction justifie leur descente au 5e rang du Power Rankings. Le potentiel est énorme, mais l’alchimie reste à prouver. Si le groupe parvient à transférer son intensité du football traditionnel au flag, McQueen pourrait redevenir compétitif plus tôt que prévu. Mais pour l’instant, c’est une équipe en transition, dont le succès dépendra de la rapidité avec laquelle les nouveaux venus s’adapteront aux exigences du format.

Les Gooners débarquent dans la ligue avec l’énergie et la fougue d’un groupe de jeunes joueurs issus du football secondaire. L’expérience ? Presque inexistante. Mais la vitesse, la passion et la compétitivité ? À revendre.

Cette formation incarne le futur du flag, rapide, imprévisible, et sans peur. Leur manque de repères dans la ligue pourrait jouer contre eux en début de saison, mais il les rend aussi difficiles à préparer pour les adversaires. Personne ne sait encore vraiment à quoi s’attendre d’eux, ce qui pourrait bien devenir leur plus grande arme.

Ils apprendront sûrement à la dure contre les formations plus structurées, mais attention : une fois qu’ils auront pris le rythme, les Gooners ont le potentiel de créer la surprise. Une chose est sûre : malgré leur rang, personne ne devrait les sous-estimer.